28 mai 2007

Tillf - Bastogne - Tillf : 237km


Pour m' obliger à m' entraîner malgré une météo capricieuse, j' avais décidé de faire les 237 km du brevet Tillf - Bastogne - Tillf. Objectif: ne prendre aucun peloton, rouler à l' économie et garder une moyenne de 30 km/h. Dimanche matin: lever à 4h30 et départ pour Liège à 5h00. Déjà sur le route, la pluie est omniprésente. Pas le petit crachin national mais une pluie orageuse torrentielle. J' enfourche mon vélo à 6h15 et c' est parti. Après 15 km je suis déjà trempé mais l' exercice me garde chaud. Au km 40, il ya la bifurcation pour le parcours de 137km et je suis tenté d ' écourter mon calvaire, mais je vois que tout le monde continue son chemin vers Bastogne. Donc, je poursuis également mon chemin (de croix). Km50: premier ravitaillement bien achalandé; isostar, gaufres, petit princes au chocolat,... Le temps de tout avaler d' un coup et c' est reparti. Malgré la courte pause, je me suis complètement refroidi et je grelotte. Vivement les côtes pour me réchauffer un peu. Dans un premier temps ça marche effectivement mais le vent froid dans les déscentes provoque des frissons incontrolables au point que je n' arrive plus à changer de vitesse ou même de freiner. Or, inutile de préciser qu' un bon freinage dans les côtes ardennaises n'est pas un luxe. Je manque 2 ou 3 fois de me retrouver dans le décor (qui est d' ailleurs très beau) et j' aperçois quelques cyclistes qui attendent l' ambulance, bien rapés de partout après une glissade sur l' asphalte ardennais. D 'autres perdent courage et rebroussent chemin. Ce n' est qu' à Vielsalm, soit après environ 150 km, que la pluie cessera. Comme les conditions climatiques s' améliorent, je peux dès lors me concentrer sur l' aspect sportif de la randonnée avec l' arrivée des côtes qui ont fait la légende de la doyenne des classiques. Car jusque là une petite phrase de Primo Levi m' était resté en tête: quand on a froid, on oublie toute autre douleur. Et effectivement, en abordant la côte d' Amermont (3600m à 5,5% et un passage à 21%) mes jambes me signalent qu' elles tournent depuis 180km. Malgré tout, j' arrive à gravir toutes les côtes sans me mettre dans le rouge sauf la côte de la Redoute. (que 1650m à 9,7% mais un long passage à 20%) Celle-là n' a pas usurpé sa réputation; un début roulant le long de l' autoroute, puis une pente de plus en plus importante qui ne semble pas en finir car une fois au sommet, ça continue encore en faux plat pendant 500m. Mais c' est le bouquet final car la dernière côte de Hornay (1100m à 6,2%) n' est plus qu' une formalité que j' avalerai d' ailleurs sur le grand plateau. Ensuite c' est le retour sur Tillf, que j' avais quitté 8h13 min plus tôt. Je ne fais donc pas mes 30km/h mais c' était surestimé vu le parcours.