23 avril 2008

Bouillonnante

c'est l' histoire d' un mec qui comptait faire la Bouillonnante en touriste, pepère aux côtés de son épouse. Mais voilà que la première édition de "Martine fait du trail" a été revue et corrigée en "Martine chez le docteur". Tendinite, fracture de fatigue, on se sait pas trop mais il y a un bobo et il fait mal. Bref, à défaut de Martine, je me trouve un autre compagnon de route sous les traits du gastronôme le plus rapide du royaume: Maître Schelkens. On se met d' accord pour la tactique à suivre: on commence en douce, on poursuit en souplesse, pour finir en relâchement,... comme sur des roulettes quoi. Malheureusement, j' ai attrapé la facheuse habitude de ne plus distinguer que 2 rytmes de course (à l'instar d' un certain Jean-Mi - celui qui en ce moment terrorise les VTT-istes Japonais) ; "à fond" et "à l' agonie", et je réussis très bien à marier les 2, l' un venant toujours à la suite de l' autre et toujours dans le même ordre. Le départ en souplesse préconisé par Philippe a donc fait long feu, la première difficulté - un petit sentier nous menant quelques 120m plus haut à 14% de moyenne- commençant déjà après 500m de course. . Et on se rend compte que 24 km comme ça, c'est autre chose que le jogging du dimanche en forêt. Coup d' oeil sur mon Garmin; premier km en 5'56" - et un concurrent qui me lache avec un sourire narquois: "ça c'était la partie facile" avant de placer une petite accèleration. Je me retourne et découvre un Schelkens étrangement silencieux. Et quoi? On a même pas couru ce premier km, on a marché et parfois même à 4 pattes. Le reste de la course se déroule en un schéma immuable: je prends mes distances en montée, Philippe revient et me dépasse en déscente, à croire qu' il a réellement caché des roulettes quelque-part dans ses chaussures. Avant le ravitaillement du 12ème km je vois Philippe prendre le large définitivement dans une déscente très technique. Au ravitaillement, que des têtes connues, vu que la course est quand-même organisée par des membres du Racing. Juste le temps de siroter 2-3 verres de coca en bavardant tranquillement de la beauté du parcours (ça aussi c' est le trail, on fait des mondanités aux ravitos) et c 'est reparti. Une bosse plus loin, je retrouve Philippe qui est visiblement meilleur descendeur qu' orienteur car il avait loupé le bon chemin. Thierry Vuye m' ayant annoncé au ravitaillement que la deuxième partie est plus "roulante", je m' efforce dans les parties moins accidentées de développer un semblant de foulée. Vaine tentative: les km en 7'30" succèdent à d' autres en 8' . Il avait dit "roulant", il a oublié de préciser "en 4x4".
Les derniers km le long de la Semois sont effectivement plats et je peux finalement franchir la ligne d' arrivée après 2h26 d' effort pour une distance de 24.6 km.
C' était ma première expérience en "trail" et sûrement pas la dernière! Organisation sans failles, ambiance chaleureuse et conviviale, parcours superbe et bonnes bières à l' arrivée. (Et si il y a des trails où on peut faire les déscentes à ski, je suis preneur!)
A l' année prochaine, probablement sur le 45, pour faire durer le plaisir plus longtemps ;-)