15 avril 2008

Negative split!


Un marathon? Peuh, ça doit être facile pour un triathlète, non? Voilà ce que répondent la plupart de mes interlocuteurs non-initiés aux joies du sports d' endurance, quand je leur annonce mon premier objectif de cette année 2008. Mais voilà, si sur Ironman, on court la distance à 5' au km, sur le marathon ça va un poil plus vite et même si ça dure moins longtemps, ça fait (très) mal aux guibolles. Comment expliquer ça à un quidam pour qui l' effort le plus important de la journée se résume à lever le coude pour arroser son gosier de cette boisson houblonnée frappée du sigle du taureau - " les hommes savent pourquoi? " (Je ne vise personne en particulier, juste 90% de la population Belge)
Bref, le marathon de Paris était donc le hors d'oeuvre de cette saison 2008 avant de m'attaquer au plat de résistance Embrunais au mois d' août. (Pour le dessert on verra, faut toujours sortir de table avec une pointe d' envie, hum...)
3 racingmen au départ; James, Jean-Christophe et moi avec le même objectif -faire moins de 3 heures- et un CEPALais Nicolas qui lui voulait améliorer son RP de 2h47. Eh oui on est plus modeste, CEPALagloire au Racing. Trève de jeux de mots faciles; départ donc sur les Champs Elysées, selon les Français la plus belle Avenue du monde. Bof, ça se discute. Par contre, pour le passage de la flamme Olympique le lendemain de la course, ça sent déjà le roussi. Drapeaux, calicots "Free Tibet" et autres appels au respect des Droits de l' homme en Chine sont distribués un peu partout. (NDLR j' avais déjà écrit ces lignes dimanche soir) Coup de canon et c' est parti en musique: toujours la même rengaine des "Chariots de Feu", tu parles d' un cliché. Le tube de Joe Dassin "aux Champs Elysées" me paraît une alternative à méditer pour les prochaines éditions.
Départ facile car en déscente jusqu' à la Place de la Concorde, puis virage pour s' engager dans la rue de Rivoli. Au passage, vue spectaculaire sur la masse de joggeurs; nous avons déja parcouru 2km, les derniers n'ont pas encore franchi la ligne de départ. James et moi courons ensemble chacun avec sa propre motivation. Moi l' oeil rivé sur le cardio pour éviter la zone rouge, James garde son radar branché et n' omet pas de me signaler la gente féminine le long du parcours. Pour ma part c' est joindre l' inutile à l' agréable mais sinon sur 42 km les distractions sont rares, malgré le cadre historique de la ville-lumière. Il y aurait quand-même des danseuses Brésiliennes a moitié nues quelque-part sur le trajet. Faudra garder un minimum de lucidité pour admirer le spectacle. Finalement la seule animation aux accents Brésiliens qu'on ait pu apercevoir, c' était du côté du Bois de Boulogne. Mais ce n' étaient sûrement pas des Brésiliennes à la naissance et ils/elles étaient à moitié habillé(e)s (heureusement).
Mais revenons au sport. A l' instar du triathlon, le marathon est également un sport d' attente. On s' installe dans son rythme et on attend que ça se passe en espérant de ne pas prendre une claque. Mais comme du temps où on était môme et qu' on avait fait une bétise, on a beau rester sagement dans la bonne zone cardio, manger et boire; la claque, on la prend quand-même. Mais par rapport à la raclée qu' on peut prendre sur Ironman, ici ça ressemble plus à la fessée de grand-mère, juste les quadriceps qui prennent feu, dans mon cas entre le 35ème et le 37ème km. James en profite pour me fausser compagnie, mais pas pour longtemps. Au 39ème km je reviens sur lui et 200m plus loin on reprend Jean-Christophe qui lui a pris un bon coup de massue car il n' avance plus. Nous hésitons à passer la ligne d' arrivée ensemble mais un coup d' oeil à mon chrono me fait réaliser que les meneurs d' allure du 3 heures ne sont vraiment pas loin derrière. On met les dernières forces dans la bataille pour finalement franchir la ligne d' arrivée en 2h57'28" un peu plus d' une minute avant Jean-Christophe. Tout le monde en dessous des 3 heures: Champagne! (promis par Jean-Christophe)
Pour la petite histoire:
1) James et moi réalisons un "negative split" de 10", là c 'est Jacques qui va être content!
2) Le dopage au vin blanc la veille d'une course, ça marche! Merci James pour le tuyau.

a+ pour le prochain épisode: "Martine fait du trail" à la Bouillonante.